Agenda 21 scolaire pour la défense du développement durable

Depuis plusieurs années, l’IMT parraine une école indienne dans la région de Madras. C’est sur la côte orientale de cette grande péninsule qui compte aujourd’hui près d’un milliard deux cents millions d’habitants.

Par l’intermédiaire de Nirmala Sacré, professeur de sciences, l’Institut est entré en contact avec Monsieur Thangavel, un assistant social,  et son épouse.  Ce couple autochtone a fondé le Madras Social Service Guild qui gère un orphelinat de quarante enfants, un home d’accueil pour femmes seules, un atelier de tissage et une école de trois cents élèves de 4 à 14 ans.

Pour 80% d’entre eux, il s’agit de la première scolarisation. Il faut savoir que dans ce pays immense, où le revenu mensuel moyen ne dépasse pas 17 euros, la scolarisation est de 78% et le taux d’alphabétisation, de 61%.

Sur les traces des Filles de la Croix

A l’époque, les promoteurs du projet n’avaient pas choisi la facilité mais le fait que la Congrégation des Filles de la Croix soit présente en Inde, qu’il s’agisse d’un pays en développement avec lequel, en outre, des échanges culturels, notamment au niveau de la langue anglaise, étaient possibles, avait emporté la décision.
Ce parrainage avait tout son sens : l’école ne comportait qu’une seule classe pour les trois cents élèves, des sanitaires rudimentaires et n’avait pas de réfectoire. Les enfants mangeaient à l’extérieur, y compris en période de mousson.

 

Le voyage en Inde a bien eu lieu !

Comme prévu, onze élèves et cinq professeurs – Mesdames Averna, Sacré, Knap et Wolf et Monsieur Canicius –  se sont envolés pour l’Inde le 28 mars et en sont revenus le 13 avril.

Ils ont séjourné dans la TS Baliah School de Nedungandram, créée par l’association MASOS que l'IMT soutient depuis plusieurs années. Nedungandram est situé dans les environs de Madras, la grande ville de la côte sud-ouest du continent indien.

Le premier objectif du voyage était d’oeuvrer à l’embellissement de l’école, ce qui fut fait :
travaux de plantation dans l’espace de récréation et peintures fraîches dans les classes.

Lors de la journée portes ouvertes du 5 mai, Monsieur Canicius expliquait : « Nos élèves - sept filles et quatre garçons - ont aussi rencontré, pendant toute une journée, les élèves de l’école. Ce fut l’occasion de découvrir une autre culture, d’autres problèmes, d’autres visions de la vie et du monde même si les échanges ne furent pas toujours faciles car nos hôtes parlaient le tamoul. L’anglais, même un peu rudimentaire, fut bien utile… »

« Le voyage fut aussi l’occasion de découvertes touristiques et historiques : la mégapole de Madras, l’ancien comptoir français de Pondichéry (quelle chance d’entendre parler sa langue !), Kanchipuram, la ville aux mille temples, les vestiges anciens de Mahabalipuram et, enfin, un petit tour de détente et de bronzage sur une plage toute proche, par 35° à l’ombre. »

« Grâce aux liens tissés depuis plusieurs années entre les deux écoles, l’accueil fut chaleureux, ce qui n’empêche nullement le choc de la différence. Sans tomber dans le discours misérabiliste traditionnel, les repères habituels disparaissent et le contraste est saisissant par rapport aux conditions de vie que nous connaissons en Europe. »

Certes, l’Inde se développe aussi vite, et parfois plus vite, que la Chine, mais la misère y est toujours présente, l’habitat souvent précaire et les inégalités sociales bien réelles.

Tous les participants sont rentrés avec des étoiles dans les yeux et des souvenirs plein la tête, heureux de ces rencontres d’un autre type, de cette expérience nouvelle, de ces découvertes à la fois enrichissantes et interpellantes. Conscients aussi, sans doute, de leur chance de vivre dans la sécurité matérielle !

Même si tout le monde sait en Europe que confort ne rime pas nécessairement avec bonheur…  

 

Alain Braibant.

 

 

 

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